Présentation Cartes Orales®

Une méthode venue du « terrain »

Première étape : le pitch

Pendant 5 années consécutives, je suis intervenu auprès des équipes de chercheurs en Recherches et Développement d’un grand opérateur téléphonique.

Chaque année, quelques équipes de chercheurs, sélectionnées, devaient présenter leur innovation. Mon rôle était de les aider à s’y préparer.

Cette présentation n’était pas une mince affaire pour eux : ils devaient, en 5 minutes, présenter des mois – voire des années – de recherches à un comité de direction qui n’avait pas leurs compétences techniques. J’ai souvent constaté l’hostilité de ces chercheurs à l’égard de ce type de présentation :

- « C’est impossible de présenter tout ça en 5 minutes ! »
- « Si je ne présente pas les détails techniques, ça n’a plus aucun sens ! »
- « La com’ c’est du vent ; nous, nous sommes des scientifiques… »

Leur hostilité était d’autant plus grande qu’ils savaient que de cette présentation dépendrait la décision de la direction de financer la poursuite de leurs recherches, de lancer la mise en production, ou bien de cesser le projet. En même temps, je tenais là un levier de motivation formidable pour les engager dans la démarche de communication.

Je constatai que les techniques habituellement utilisées lors des formations en communication ne fonctionnaient pas bien chez les plus réticents. De mon côté, passionné par leurs découvertes et leur approche scientifique, je me suis pris au jeu. J’ai cherché d’autres façons de les amener à devenir communicants.

Ce fut le tout début du projet Cartes Orales®, avec une carte qui s’appelait alors « Le Pitch ». Un premier succès ! La communication leur apparaissait, grâce au pitch, comme un maillon à part entière de leur processus de recherche, et ils savaient comment s’y impliquer, comment en faire un jeu.

 

Poursuivons l’aventure…!

Le pitch me semblait être une bonne base. Mais… j’étais parti dans une aventure, grâce à ces chercheurs, et je ne voulais pas m’arrêter là !

Pour que la communication soit vraiment efficace, un certain nombre de savoir-faire connexes sont indispensables : s’adapter à l’interlocuteur – son contexte, son degré de connaissances, son style relationnel, ses intentions – repérer un présupposé, un biais de perception ou de raisonnement, sortir d’un raisonnement causal limitant…

Je commençai alors à créer de nouvelles cartes, qui seraient des compléments à celle du pitch. Il fallait que ces cartes puissent être utilisées pour préparer une intervention orale. Mais elles devaient aussi être facilement rappelées à la mémoire dans le flux de l’échange, pour répondre aux questions, réagir aux propos de l’interlocuteur, s’adapter aux imprévus. Dans le flux de l’échange, on n’a pas le temps de se réciter les théories, les méthodes apprises : l’esprit doit être disponible pour appréhender la complexité de la situation. Des cartes facilement accessibles, donc, mais pas simplistes non plus : il ne s’agissait pas de promouvoir une « langue de bois » ni des « éléments de langage ».

Je souhaitais par ailleurs que toutes ces cartes proposent des outils qui correspondent à ce que font réellement le cerveau et le corps humains dans leur organisation quotidienne.

Mon objectif était de proposer à mes clients des choses qu’ils sauraient nécessairement faire. Pendant plusieurs années, j’ai investigué différents domaines comme ceux des neurosciences, des sciences cognitives, de la systémique, de la logique, de la négociation. Ma démarche a consisté, dans un premier temps, à trouver des réponses aux questions que je me posais : comment le cerveau s’organise-t-il pour se représenter la réalité ? Pour attribuer une signification et une valeur à un objet ? Pour prendre une décision, faire un choix ? Pour commander le passage à l’action ?

Et quels sont les pièges dans lesquels le cerveau peut tomber, les biais de perception et les biais de raisonnement, qui l’amènent à produire des erreurs de jugements, de décision et d’action ? Dans un second temps, à partir des éléments recueillis, il s’agissait de modéliser les opérations mentales majeures intervenant dans ces processus, pour aider à devenir conscient de ces opérations et à les utiliser de façon réflexive… Ces modèles ont donné naissance aux Cartes Orales®.

 

Des résultats gratifiants

Ce qu’en disent ceux qui les ont pratiquées, c’est que les Cartes Orales® apportent une structure à la pensée et à la conduite de l’échange conversationnel. Cette structure, tout en permettant l’efficacité de la communication, rassure celui qui les pratique.

Même les personnes les moins spontanément à l’aise dans l’expression orale y trouvent une sécurité, un sentiment d’avoir prise sur ce qui se passe, de repérer les leviers sur lesquels agir, de pouvoir diriger leur communication, orienter le cours de l’échange.

Les cartes permettent en même temps une infinie liberté dans la manière d’aborder les choses, les points de vue, la relation à l’autre, le style d’expression, le vocabulaire, le « ton » de l’échange… une très grande souplesse pour s’adapter à l’interlocuteur et à la situation.

Et puis, le plaisir !
La pratique des cartes est une pratique innovante et ludique. La façon de les aborder en formation permet l’autonomie des participants. Un peu comme une chasse au trésor : les cartes sont fournies, les participants s’en servent pour tracer leur chemin comme ils l’entendent.

C’est aussi, pour de nombreuses personnes, une grande source de plaisir de pouvoir présenter leurs offres, leurs idées, leurs points de vue, de pouvoir enrichir la réflexion collective, prendre part aux échanges et, en retour, constater que leur parole agit, amène des résultats tangibles.

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